Canens Africae

Canens Africae Chien-loup de Saarloos

Chien-loup de Saarloos

Dysplasie de la hanche (dysplasie coxo-phémorale)

Qu'est ce que c'est ?

Il s’agit d’une affection à forte composante héréditaire mais non congénitale, se traduisant par un développement anormale de l’articulation coxo-fémorale, c’est à dire de l’articulation entre le fémur et le bassin.

On observe une mauvaise congruence (i.e. un emboitement imparfait) entre la tête du fémur et la cavité articulaire (acétabulum) où la tête est reliée par un ligament. Ce ligament en question présente généralement une laxité anormale en cas de dyspalsie coxo-fémorale. 

C’est une affection fréquente dans de nombreuses races, généralement de grande taille (Bergers, Labradors, Golden Retriever). Des cas sont cependant rapportés chez le Basenji, désormais dépisté.

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HANCHE NORMALE
DYSPLASIE LEGERE
DYSPLASIE SEVERE

TABLEAU CLINIQUE 
Trois étapes sont généralement observées dans l'évolution de la dysplasie : Animal jeune : (jusqu'à 6 ou 7 mois)

  • anomalie de la démarche (le chien court en mobilisant simultanément les deux postérieurs),
  • pas de douleur,
  • croupe asymétrique en position assise,
  • chien "paresseux".
Après 6-7 mois :
  • boiterie = douleur touchant un ou deux postérieurs,
  • difficultés pour sauter ou monter un escalier,
  • difficultés au relevé.
L'hypothèse aujourd'hui majoritaire est celle d'une laxité anormale de l'articulation de la hanche chez le chien jeune. La mécanique de l'articulation s'en trouve perturbée. On aboutit à une sub luxation, un étirement de la capsule articulaire et des ligaments et pour finir, à de l'arthrose.
De nombreux facteurs extérieurs modifient l'expression des symptômes :
  • la présence de muscles fessiers puissants limite les dégâts,
  • la suralimentation et une vitesse de croissance rapide favorisent l'évolution des symptômes,
  • l'excès de calcium favorise la dysplasie,
  • certaines fractures du fémur avec un mauvais alignement des rayons osseux peut favoriser l'expression d'une dysplasie,
  • l'excès d'exercice est également un facteur défavorable.
Quoiqu'il en soit et quelle que soit leur importance, ces facteurs ne peuvent être considérés que comme des facteurs favorisant l'expression d'une dysplasie sur un animal atteint.

ASPECT GENETIQUE
On sait que la dysplasie coxofémorale est une affection héréditaire. Plusieurs gènes sont en cause.
L'héritabilité de la dysplasie est moyenne (40%), ce qui signifie que la corrélation entre ce qui est concrètement observé (phénotype) et la "carte d'identité" génétique du chien est moyenne D'où un problème pour trouver des méthodes d'éradication.

DEPISTAGE
Chez le chiot
En théorie, un examen orthopédique permettrait de dépister la dysplasie dès âge de douze semaines. Dans la réalité, ces résultats sont peu fiables et difficiles à standardiser car trés dépendant de l'expérience du praticien. Un dépistage radiographique sur des chiots semble également peu fiable car le nombre de faux négatifs risquerait d'être trés important (diagnostic par défaut). Il semble donc qu'un diagnostic positif puisse être posé relativement tôt.Il faudra être plus patient pour les diagnostics négatifs.
Chez l'adulte
Les clichés radiographiques de dépistage chez l'adulte sont eux trés bien définis. Il pourront être réalisés dès l'âge de 15 mois. Ces clichés sont bien standardisés. Leur lecture est centralisée et leur interprétation est faite par un lecteur officiel (ou un commité de lecture) par club de race. Le classement permet de placer chaque hanche dans l' une des catégoris suivantes :

  • A = indemne de dysplasie,
  • B = état sensiblement normal,
  • C = dysplasie légère,
  • D = dysplasie moyenne,
  • E = dysplasie grave.
A l'heure actuelle, même si elle ne fait pas l'unanimité, la détection radiographique de dysplasie coxofémorale présente un intérêt indéniable. On peut lui reprocher cependant de tenir compte uniquement de l'aspect radiographique du problème en négligeant la symptomatologie et la génétique du problème. C'est sans doute l'avenir ...

TRAITEMENT
La mise en place d'un traitement est décidée en fonction de la gavité des symptômes présentés par le chien. Il n'existe pas de corrélation entre le stade radiologique de dysplasie et les troubles fonctionnels observés. Certains stades sont plus douloureux que des stades E.
Les buts du traitement sont les suivants :

  • réduction de la douleur (= traitement palliatif). Elle fait appel à des anti-inflammatoires.
  • réduction de la luxation : le traitement est alors chirurgical et dépend de l'âge du chien, de la configuration de l'articulation et du budget du propriétaire. Le recours à une prothèse totale de hanche donne d'excellents résultats